Rossini : L’Italiana in Algeri (Isabella)

 

Théâtre des Champs-Elysées (Paris) | Juin 2014

Au meilleur de sa forme, Marie-Nicole Lemieux maîtrise toutes les ressources de son art, joue de son vibrato avec une aisance confondante, assombrit sa voix aussi vivement qu’elle fermerait les yeux, fait éclater ses aigus comme des gerbes. Il y a une telle générosité chez cette artiste que c’est elle avant tout qu’on retiendra de cette Italiana in Algeri donnée au Théâtre des Champs-Élysées »

Christian Wasselin | Webtheatre, 16 juin 2014

 

Marie-Nicole Lemieux, il est vrai au mieux de ses éclats, Isabella pétulante, y compris dans ses minauderies (parfois excessives) et son décolleté plongeant, dispensée à travers une colorature sans faille, un alto profond et une parfaite égalité de tessiture.

Pierre-René Serna | Concertclassic, 10 juin 2014


L'Italienne a Alger, Giocchino Rossini, Opera National de Lorraine, Direction musicale : Paolo Olmi, Mise en scène : David Hermann, Décors : Rifail Ajdarpasic. Isabella : Marie-Nicole Lemieux, Lindoro : Yijie Shi, Mustafà : Donato di Stefano, Taddeo, compagnon de Isabella : Nigel Smith, Elvira, sa femme : Yuree Jang, Zulma : Olga Privalova, Haly : Igor Gnidii. Nancy, FRANCE -14/02/2012

 

Opéra National de Lorraine (Nancy), 2012

C’est, bien sûr, Marie-Nicole Lemieux qui crée l’événement. (…) Sa voix est ample, sonore, homogène sur toute la longueur, pleine et généreuse dans le registre grave, insolente dans l’aigu (…). Quant à la présence scénique, elle est foudroyante; son Isabella déborde d’énergie, n’a aucune peine à jouer les séductrices (…) Une victoire pour les féministes! De toute évidence, la bouillonnante Canadienne vise désormais les grands contraltos, auxquels le Pesarais a consacré des pages inoubliables.

Michel Parouty | Opéra Magazine

 

Succédant in loco à Lucia Valentini-Terrani, qu’elle nous a confié profondément admirer, Marie-Nicole Lemieux aborde pour la première fois le rôle d’Isabella et réussit d’emblée une incarnation mémorable. La tessiture plutôt grave du rôle convient parfaitement à sa voix de contralto, cependant non dénuée d’aigus, sa forte personnalité emporte tout. Elle use de ses graves plantureux et de ses formes généreuses pour camper un personnage drôlissime et truculent. Irrésistible !

Michel Thomé | ResMusica, 20 février 2012

 

L’Opéra national de Lorraine offre à Marie-Nicole Lemieux sa première Isabella. Comme d’habitude, la contralto québécoise ne s’économise pas et a plus d’un tour dans sac : elle joue de son physique, accumule les mimiques, se déplace prestement, interagit avec ses partenaires de façon naturelle et, de surcroit, déploie un chant techniquement supérieur, fermement tenu et aux registres diversifiés.

Sébastien Foucart | Concertonet, 17 février 2012

 

Le plateau s’en donne à cœur joie, à commencer par Marie-Nicole Lemieux. Pouvait-on s’attendre à moins de la part d’une Mrs Quickly qui plus d’une fois a fait de l’ombre à Falstaff même ? Du tempérament à revendre, et un physique qui ne passe pas inaperçu, voilà ce qu’il faut à Isabella, qui les mène tous par le bout du nez, et fait sa propre loi jusqu’au fin fond de nulle part. Avec cela la rousseur d’une Rita Hayworth aux rotondités voluptueuses. Et surtout un contralto idéalement truculent.
Car bien plus que les travestis baroques, haendéliens ou vivaldiens d’ailleurs, la vocalité rossinienne flatte un instrument au potentiel immense. Dans le haut du registre, le timbre s’épanouit naturellement, d’une sensualité diaprée, quand le grave tonne, poitriné avec une irrésistible gouaille. Les agilités coulent de source, tour à tour langoureuses et facétieuses, tandis que le cantabile témoigne d’une tenue belcantiste – malmenée ailleurs par excès d’énergie héroïque – tout bonnement renversante.

Mehdi Mahdavi | Altamusica, 19 février 2012

 

La contralto canadienne Marie-Nicole Lemieux endosse pour la première fois le rôle titre et manifestement s’en régale, jouant des rondeurs pulpeuses de sa silhouette comme de celles de sa voix qui déroule des coloratures d’ambre patinée.

Caroline Alexander | Webthea, 20 février 2012