Vivaldi : Orlando Furioso (Orlando)
image

 

Opéra National de Lorraine (Nancy) | Juin 2011

 

Dans le rôle titre, Marie-Nicole Lemieux dans une forme olympique (…) « est » Orlando et réalise une authentique performance tant physique que vocale. Rarement a-t-on vu une chanteuse s’identifier à ce point avec un rôle, s’y couler comme dans une seconde peau, souffrant à en devenir folle avec une telle crédibilité. Toutes les ressources de la voix – et elles sont conséquentes – sont mises à contribution à des fins dramatiques et Marie-Nicole Lemieux n’hésite pas alors à enlaidir l’émission, à grossir le grave, à recourir au parlando. Clairement, la mezzo-soprano tient là un des rôles, sinon le rôle, de sa vie.

Michel Thomé | ResMusica, 25 juin 2011


 

 

OrlandoFurioso©OperaNationaldeLorraine (5)

Théâtre des Champs-Elysées (Paris) | Mars 2011

 

Marie-Nicole Lemieux est étonnante, stupéfiante même. Magistralement contrôlé, le chant affronte toutes les difficultés, virtuosité, legato, dynamique, avec une justesse expressive qui va bien au-delà de la simple démonstration. Les souffrances de ce « furioso » attendriraient les pierres ; la scène finale, proche de l’hallucination, est l’un des moments les plus forts de la saison lyrique en cours.

Michel Parouty | Opéra Magazine

 

Voile de soie au charme direct et opulent, la contralto québécoise fascine autant par sa voix au timbre si indéfinissable que par sa générosité un peu gouailleuse. […] Fraîche, énergique, captivante, elle libère sur scène un tempérament et une volupté communicative qui vous mettront sans résistance dans sa poche

Olivier Olgan | Le Figaro, 21 mars 2011

 

Marie-Nicole Lemieux a voulu assurer la première – ou quand l’héroïsme de l’interprète se confond avec celui du rôle ! Sa performance n’en est que plus incroyable, convoquant, au-delà même du livret, la prodigieuse figure inventée par l’Arioste : la bête humaine qui sommeille en Roland se devine dès ses premières envolées (« Nel profondo », « Sorge l’irato nembo »), avant-goût de l’explosion délirante qui transforme la fin du deuxième acte et le troisième en pur moment de théâtre. Vivaldi et son librettiste Braccioli consacrent un traitement exceptionnel à la folie d’Orlando, elle se développe sur plusieurs scènes pour atteindre à une démesure à peine entrevue chez Porpora ou, plus tard, chez Haendel. (…) sa composition embrasse les mille et un visages du paladin et dévoile une énergie, une aisance scénique peu communes chez les artistes lyriques.

Bernard Schreuders | Forum Opéra, 12 mars 2011

• RETOUR •