Opus Award of the Concert of the Year

 

For the concert “Prélude à la Nuit” which she gave on July 4, 2015 at the Domaine Forget, Marie-Nicole Lemieux and I Musici, under the direction of Jean-Marie Zeitouni, have received the Opus Award of the Concert of the Year in the category Classical, Romantic, Postromantic and Impressionnist Music.

The award has been attributed during the 19th Ceremony of the Opus Award which occured on Sunday 7th of February in the salle Bourgie of the Beaux-Arts Museum in Montréal.

 

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Verdi: Requiem

 

Musical director – Gianandrea Noseda

 

Soprano – Erika Grimaldi
Mezzo-soprano – Marie-Nicole Lemieux
Ténor – Saimir Pirgu
Basse – Michele Pertusi

 

Orchestre de Paris
Choeur de l’Orchestre de Paris

Chorus master – Lionel Sow

Vivaldi: Orlando Furioso, “Nel profondo”

 

Vivaldi : Orlando Furioso
“Nel profondo”

Musical director – Jean-Christophe Spinosi
Stage director – Pierre Audi

with Marie-Nicole Lemieux (Orlando), Philippe Jaroussky (Ruggiero), Veronica Cangemi (Angelica), Jennifer Larmore (Alcina), Christian Senn (Astolfo), Kristina Hammarström (Bradamante), Romina Basso (Medoro)

 

Puccini: Madama Butterfly (Suzuki)

 

Concertgebouw (Amsterdam), concert version | January 2016

 

Marie-Nicole Lemieux, who brought her potent dramatic presence to Suzuki. The extremes of her acerbic top and plunging contralto made Butterfly’s maid and companion both fierce-tempered and fiercely maternal. The orchestra was often a little too loud—a common issue at the Concertgebouw, where sound carries further than some conductors realise—but Ms Lemieux could easily counter the volume.

Jenny Camilleri | Opera Today, January 21, 2016

 

Naast Haroutounian schitterde de Canadese alt Marie-Nicole Lemieux als Suzuki. Met haar donkere stem met diepe laagte wist ze de zaal schitterend te vullen en in het duet waarin ze met Butterfly het huis met bloemen versiert, kwam haar stem prachtig samen met die van Haroutounian. Ik kende Lemieux vooral als barokzangeres, maar ze blijkt ook meer dan toegerust voor Puccini.
Besides Haroutounian the Canadian contralto Marie -Nicole Lemieux sparkled as Suzuki. With her dark and deep voice, she managed to fill the auditorium and in the brilliant duet with Butterfly where she decorates the house with flowers, her voice matched beautifully with the voice of Haroutounian. I knew Lemieux mainly as a baroque singer, but she is also more than equipped for Puccini.

Laura Roling | OperaMagazine.nl, January 18, 2016

 


Lemieux Butterfly Liceu Barcelona

Gran Teatre del Liceu (Barcelona) | July 2013

 

Aunque cueste creerlo, se trataba del debut de Lemieux en el coliseo de las ramblas. (…) alegrémonos de habernos tropezado con la mejor Suzuki escuchada y vista (qué gran artista es la canadiense, además de voz espectacular y bien utilizada) sobre un escenario.

Jorge Binaghi | Mundo Clásico, July 23, 2013

 

Suzuki es uno de los personajes que siempre cuentan con el favor del público. No hubo excepción a la regla en esta ocasión y la canadiense Marie-Nicole Lemieux ofreció la voz más importante del cuarteto protagonista. Un lujo en el personaje.

Jose M. Irurzun | Beckmesser, July 28, 2013

Puccini: Madama Butterfly

 

Musical director – Karel Mark Chichon

 

Cio-Cio-San – Lianna Haroutounian
Suzuki – Marie-Nicole Lemieux
Pinkerton – Arnold Rutkowski
Sharpless – Angelo Veccia
Kate Pinkerton – Maria Fiselier
Goro – Ho-yoon Chung
Il Principe Yamadori – Yujoong Kim
Il Bonzo – Miklós Sebestyén
Lo zio Yakusidè – Hee-Saup Yoon
Il commissario imperiale – Enseok Choi
L’ufficiale del registo – Kyung-Il Ko
La madre di Cio-Cio-San – Ruth Willemse

 

Radio Filharmonisch Orkest
Groot Omroepkoor

Recital Rossini & Mozart

 

Musical director – Jean-Christophe Spinosi

Contralto – Marie-Nicole Lemieux

Ensemble Matheus

 

Gioachino Rossini
L’Italiana in Algieri
Ouverture
“Cruda sorte”
“Per lui che adoro”

La Cenerentola
Ouverture

Wolfgang Amadeus Mozart
Le Nozze di Figaro
“Voi che sapete”

Wolfgang Amadeus Mozart
Re Pastore
Ouverture

Le Nozze di Figaro
“Non so piu”

Gioachino Rossini
La Pietra del paragone
“Quel dirmi oh dio”

Joseph Haydn
Symphonie n°82, “L’Ours”
Final

Gioachino Rossini
Il Barbiere di Siviglia
“Una voce poco fa”

Opéra Online – Rencontre avec Marie-Nicole Lemieux

 

Après avoir été Lauréate du prestigieux Concours Reine Elizabeth de Belgique en 2000, la contralto Marie-Nicole Lemieux a entamé une carrière fulgurante, et s’est vue invitée par les plus grandes scènes internationales, comme récemment au Théâtre Royal de La Monnaie de Bruxelles pour Un ballo in maschera (en mai dernier) ou aux Chorégies d’Orange pour Il Trovatore (au mois d’août). Au-delà de la rareté de sa tessiture et de la beauté de sa voix, elle se distingue aussi par son énergie débordante, sa grande générosité et sa joie de vivre communicative – qualités que nous avons pu vérifier lors de cet entretien réalisé à Montpellier, où la chanteuse canadienne donne deux récitals entièrement consacrés à Rossini, concerts enregistrés par le label Erato en vue d’une prochaine commercialisation.

 

***

 

Opera-Online : La musique baroque a beaucoup compté au début de votre carrière, mais vous semblez vous en écarter peu à peu pour aller vers un autre type de répertoire ?

Marie-Nicole Lemieux : En fait, le baroque a été comme « accidentel » pour moi, je n’avais jamais envisagé qu’il prendrait une telle importance dans ma vie, même si j’adorais cette musique, et que ma cd-thèque en était remplie. Le baroque m’a permis d’aborder très vite la scène, d’y faire mes premières armes, et aussi de rencontrer beaucoup de chanteurs, de chefs et de metteurs en scène formidables. Dés mes débuts, je savais que j’avais une vraie musicalité ainsi que cet aspect « bête de scène » qui à mon avis est quelque chose d’inné, qu’on possède ou pas. Par contre, toute jeune, j’avais une voix « courte », ce qui est très bien pour la musique baroque, mais moi j’avais envie de tout : je suis une gourmande, il n’y a qu’à voir mon physique ! (rires) J’aime toutes les époques dans la musique, du baroque au contemporain, et j’aurais été très triste de rester cantonnée seulement au baroque : j’aime trop Rossini et Verdi, dont je ne peux plus me passer aujourd’hui. Je vais bientôt chanter du Puccini et même du Mahler et du Wagner, tout me plaît et j’ai envie de tout faire ! (rires)

 
Vous donnez actuellement à Montpellier un double récital consacré à Rossini… C’est un compositeur qui est prépondérant dans votre carrière ?

Oui, Rossini ça a été une révélation ! Ce fut un tel bonheur pour moi quand j’ai chanté ma première Italienne à Alger à l’Opéra National de Lorraine ! Comme pour le baroque, il faut faire preuve de virtuosité, mais Rossini permet de respirer, alors que le baroque beaucoup moins : il me fait « mal au corps » et me donne des crampes partout ! Bizarrement, avec Rossini, on chante deux fois plus, mais on est deux fois moins fatigué à la fin d’une représentation ! (rires) Rossini, c’est organique, c’est bien fait, et puis il connaissait parfaitement la voix, le fait qu’il ait vécu avec la Colbran ne doit pas y être étranger…

 
Vous êtes contralto, la tessiture la plus rare du genre lyrique…

Oui, c’est une tessiture très particulière, qui est relativement rare, et je suis donc très chanceuse ! (rires) Par ailleurs, avec mon physique, si j’avais été soprano, je pense que j’aurais eu beaucoup moins d’engagements, que j’aurais mis beaucoup plus de temps à « percer ». Je sais parfaitement qu’à mes débuts, certains metteurs en scène ne m’ont pas engagée après m’avoir vue en photo, parce qu’ils cherchaient un physique plus « consensuel », et aujourd’hui encore beaucoup sont frileux avec ça… Pour revenir à la rareté de ma tessiture, ça a je crois beaucoup compté dans mon attribution du Premier prix au Concours de la Reine Elizabeth en 2000 : nous n’étions que deux contraltos pour une cinquantaine de sopranos ! Et puis aussi, contrairement à elles, je peux aborder tous les genres musicaux, et ça aussi c’est une grande chance. La plupart des sopranos sont cantonnées dans un certain type de répertoire : le baroque, Mozart, Strauss, Wagner etc. Moi, je peux tout faire ! (rires)

 
Certaines de vos consœurs n’aiment pas le récital… Vous semblez quant à vous adorer cet exercice ?

Oui, ça a été mon premier amour vous savez. Dès le départ, je me suis sentie récitaliste, ce qui ne m’a pas empêchée de travailler ma voix pour le répertoire lyrique. C’est bête, mais je pensais que le récital, c’était pour les gens qui n’avait pas de voix, et je me considérais dans cette catégorie à mes tous débuts. Et puis ma professeure de chant m’encourageait particulièrement dans cette voie là, car il y a beaucoup de chanteurs d’opéra, et finalement beaucoup moins de récitalistes. Ce goût du récital vient de mon enfance, j’ai été bercée dans ma jeunesse par la variété, avec des chanteurs comme Nana Mouskouri ou Claude François, Je viens de cet univers là, je connais par exemple par cœur toutes les chansons de Céline Dion ou de Diane Dufresne : je suis un vrai juke-box ! (rires) Et je ne renierai jamais ce genre musical, car ces chanteurs m’ont donné le goût du texte. Plus tard, dans la musique classique, j”ai été chercher ce côté spirituel qu’il y a dans la musique dite populaire. Certes la musique me transporte, mais c’est le texte qui lui donne tout son sens. Le récital, c’est l’essentiel de l’art lyrique, et même de la comédie, car on a seulement deux minutes pour raconter une histoire… C’est ma propre mise en scène, et c’est de moi que ça part et qui doit tout contrôler…

 
Cela dit, on sent que vous aimez beaucoup la scène. On a l’impression que le jeu d’acteur est aussi important que la performance vocale pour vous ?

Oui, et justement à l’inverse du récital, on peut se permettre de négliger la voix à l’opéra : Callas le faisait ! Dans un théâtre, il faut finir sur ses deux jambes, et c’est très facile pour des natures dans mon genre de trop donner et de « mourir » sur scène. Certains chanteurs ne sont pas assez généreux, et d’autres comme moi le sont trop ! (rires) C’est ma nature, j’ai l’impression que si je ne donne pas tout, les gens ne m’aimeront pas… En fait, c’est l’intention qui doit être honnête, le fait aussi de se respecter soi-même, de gérer suffisamment bien pour ne pas s’effondrer en cours de route ! (rires) Beaucoup de gens ne s’imaginent pas à quel point c’est dur d’être sur scène : nous sommes comme des athlètes de haut niveau nous autres les chanteurs, et ça exige parfois de nous des efforts quasi surhumains ! Et enfin, il ne faut pas croire, même après vingt ans de carrière, on a toujours la trouille… même quelqu’un comme Roberto Alagna avec qui je parlais de ça justement dernièrement.

 
Vous sortez tout juste de représentations de Falstaff où vous interprétiez le rôle de Mrs Quickly, à La Scala de Milan. A regarder votre planning, c’est le rôle que vous avez interprété – et allez interpréter – le plus souvent…

C’est exact, c’est un rôle que j’ai interprété plus de 70 fois ! Je peux dire que c’est MON rôle, qu’il est parfait pour moi, qu’il correspond à ma nature, et que je m’y « éclate » ! Je pourrais chanter le rôle la tête à l’envers, avec une épaule cassée, malade comme pas possible quoi ! (rires) Mais pour tout vous dire, plus encore que Mrs Quickly, le rôle qui me conviendrait plus encore, c’est celui de Falstaff ! (rires) Cet opéra est un chef d’œuvre, je ne m’en lasse pas. Je viens de le faire avec Daniele Gatti à La Scala – comme vous l’évoquiez à l’instant -, et ça a été un intense bonheur : Gatti est tout simplement extraordinaire dans cet ouvrage, et que dire de la mise en scène de Robert Carsen… elle est extraordinaire ! La distribution était parfaitement équilibrée, d’une incroyable homogénéité, et le public nous a fait chaque soir un triomphe, les gens applaudissaient à tout rompre, c’était vraiment fou !

 
Malgré la crise du disque, vous êtes une des chanteuses qui enregistre le plus. C’est important pour vous ?

Oui, j’ai beaucoup de chance, j’en suis à mon treizième enregistrement là, et je ne dirais jamais assez merci à ceux qui m’ont fait – et me font – confiance. Chaque nouvel enregistrement est pour moi un vrai cadeau, et je ne refuse jamais quand on me propose d’en faire un ! Mais ce n’est pas un exercice facile, comme on pourrait le croire, car il faut que ce soit parfait ; il faut être en voix le jour où ça se passe, on se retrouve seul face à soi-même, et puis ce sont de longues sessions, il faut recommencer plein de fois, et c’est donc bien plus épuisant qu’un concert !

 
Comment vous préparez-vous à une prise de rôle, et quelles seront les prochaines ?

Je n’en ai pas beaucoup ces prochains temps, c’est plus l’année dernière qui a été complètement dingue à ce niveau là ! En 2014, j’ai enchaîné les prises de rôles : Tancrède de Rossini, Salomon de Haendel, Azucena dans Il Trovatore de Verdi et Dalila dans Samson et Dalila de Saint-Saëns. Je vous assure que c’est énorme et vraiment épuisant. Sinon, comment aborde t-on une prise de rôle ? Et bien avant tout avec sagesse… Mes engagements vont jusqu’en 2019 : il faut savoir si sa voix va évoluer dans le bon sens et sera apte à faire face aux exigences et aux difficultés vocales du personnage. Je ne peux malheureusement pas vous dévoiler ma prochaine prise de rôle, mais j’y travaille déjà, au piano, car je ne travaille jamais seule, et en l’occurence toujours avec mes deux pianistes attitrées, une qui est à Montréal quand je suis dans mon pays, et une autre à Bruxelles, quand je suis en Europe. Sinon, avant une prise de rôle, je prépare de mon côté le « squelette », puis j’arrive sans idées préconçues aux premières répétitions, que ce soit avec le chef d’orchestre ou le metteur en scène. Je veux leur faire confiance !

 

Propos recueillis à Montpellier par Emmanuel Andrieu

 
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Recitals – “Rossini-ci” & “Rossini-là”

 

Musical director – Enrique Mazzola

 

Contralto – Marie-Nicole Lemieux
Soprano (Rossini-ci) – Patrizia Ciofi
Bass (Rossini-là) – Julien Véronèse

 

Chœur de l’Opéra national Montpellier Languedoc-Roussillon
Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon
Chorus master – Noëlle Gény

 

 

Program “Rossini-ci”

Gioachino Rossini (1792–1868)

Tancredi
Overture
“Oh patria… Di tanti palpiti”
“Fiero incontro… Lasciami : non t’ascolto”

Guillaume Tell
Overture

Semiramide
“In si barbara sciagura”

Cenerentola
Overture

La gazza ladra
“Ebben, per mia memoria”

L’italiana in Algeri
Overture
Rondò “Amici (…) Pensa alla patria”

 

Program “Rossini-là”

Gioachino Rossini (1792–1868)

Guillaume Tell
Overture

Matilde di Shabran
“Ah perché, perché la morte… Ah se ancora un’altra volta”

Il Barbiere di Siviglia
Overture

La pietra del Paragone
“Quel dirmi, oh Dio !”

Il barbiere di Siviglia
“Una voce poco fa”

L’italiana in Algeri
Overture
“Cruda sorte”

Cenerentola
Overture

L’italiana in Algeri
Rondò « Amici (…) Pensa alla patria”

Rossini Recital – Opéra de Montpellier

 

Rossini Recital | December 2015

 

Autant que ses qualités vocales – son incroyable souffle, ses vertigineux sauts de registre et surtout une voix dotée de graves profonds qui sait se faire tour à tour caressante ou flamboyante de virtuosité -, c’est sa générosité, sa bonne humeur, sa vitalité exubérante et communicative, ses éclats de rire sonores, la complicité qu’elle sait tisser tant avec le public qu’avec le chef ou les instrumentistes, qui ont conquis le public montpelliérain.

Emmanuel Andrieu | Opéra Online, December 6, 2015

 

Marie-Nicole Lemieux est une personnalité à part entière qui s’affirme par son charisme rien qu’en entrant en scène. Dotée d’une personnalité artistique hors norme, on ne peut lui reprocher de la revendiquer lors de ses récitals. En effet, là où certains de ses collègues sont parfois insignifiants, Marie-Nicole Lemieux ne laisse jamais indifférent et marque forcement les esprits. Alors que tous ses fans se rassurent, ce soir, elle a encore sorti le grand jeu.

Sebastien Herbecq | Bachtrack, December 3, 2015

Verdi: Falstaff

 

Musical director – Daniele Gatti
Stage director – Robert Carsen

 

Sir John Falstaff – Nicola Alaimo
Ford – Massimo Cavalletti
Fenton – Francesco Demuro
Dottore Cajus – Carlo Bosi
Bardolfo – Patrizio Saudelli
Pistola – Giovanni Parodi
Alice Ford – Eva Mei
Nannetta – Eva Liebau / Irina Lungu (Oct. 21, 24)
Mrs. Quickly – Marie-Nicole Lemieux
Mrs. Meg Page – Laura Polverelli

 

Orchestra and Chorus of the Teatro alla Scala de Milan