Chausson : Le Poème de l’Amour et de la Mer

 

Orchestra dell’Accademia Santa Cecilia, Victoria Hall (Genève) | Avril 2013

 

Pour rendre justice à cette pièce, il faut une chanteuse d’exception capable d’en parcourir une tessiture assez large. La Canadienne Marie-Nicole Lemieux se révèle d’une rare éloquence et son registre grave est de toute beauté. L’orchestre accompagne la chanteuse avec soin et le pupitre des violoncelles que Chausson met souvent en relief, est particulièrement inspiré.

Antoine Leboyer | ConcertoNet

Récital – Convergences, Amphithéâtre Bastille

 

Convergences, Amphithéâtre Bastille (Paris) | Mars 2013

Avec Daniel Blumenthal (piano) et le Quatuor Psophos

 

Entre deux représentations de Falstaff, Marie-Nicole Lemieux a offert, dans le cadre de la série « Convergences » présentée à l’Amphithéâre Bastille, un récital de mélodies à la fois ambitieux et passionnant, avec un programme s’éloignant résolument des sentiers battus. (…) Marie-Nicole Lemieux se révèle à son zénith : voix large et posée, autorité, beauté de la ligne. (…) La complicité est évidente avec le pianiste Daniel Blumenthal, en accord parfait avce la chanteuse. En bis, celle-ci propose l’Heure Exquise de Reynaldo Hahn, superbement maitrisée dans un sourire permanent, et une Invitation au voyage d’Henri Duparc, aussi fascinante que singulière. Une soirée qui a justement soulevé l’enthousiasme d’un Amphithéâtre complet.

José Pons | Opéra Magazine

 

Comme on l’avait dit d’Edith Piaf, Marie-Nicole Lemieux nous ferait pleurer en chantant l’annuaire téléphonique. Avec un timbre pareil, cette générosité, cet investissement, cette manière de chanter avec une énergie émanant de tout le corps, cette grande intelligence des mots, elle est capable de nous bouleverser dans tous les répertoires.
Et celui qu’elle avait choisi – à dessein ? – pour ce concert accompagné par Daniel Blumenthal et pour certaines pièces par l’excellent Quatuor Psophos, a pleinement bénéficié de toutes ces exceptionnelles qualités. Il s’agissait en effet d’un ensemble d’œuvres marquées par toute la nostalgie cafardeuse du postromantisme du XIXe siècle basculant vers le XXe.
Alma Mahler, Lekeu, Chausson, Elgar, c’était une alternance de pages fortes et d’autres bien plus improbables, qui aurait engendré une certaine monotonie grise sans justement les incroyables couleurs de la voix de cette artiste complète, capable aussi bien d’émouvoir que de s’acquérir d’emblée la sympathie du public avec malice en annonçant, preuve à l’appui, qu’elle chante pieds nus car elle a oublié ses chaussures.
Les six mélodies d’Alma Mahler débutant le programme s’imposent sans difficulté par leur belle écriture très sûre, exprimant avec une sensibilité fine les subtils frémissements d’un monde ombreux, où la nature est omniprésente, souvent angoissante, riche de rêves, d’interrogations, à la fois obsédante et insaisissable, dans une nostalgie sous-jacente, entrecoupée de grands élans lyriques.
Nature toujours, compagne des amours malheureuses, refuge mortifère ultime de l’amante abandonnée dans la Chanson perpétuelle, poème de Charles Cros mis en musique par Chausson. Qu’il s’agisse du texte ou de la musique, nous sommes malheureusement loin de la concision autrement dramatique de la Marguerite au rouet de Schubert. Mais quelles belles couleurs a quand même le chagrin d’amour avec la voix de Marie-Nicole Lemieux ! Même les musiques de Lekeu et d’Elgar, finalement assez impersonnelles et uniformes malgré leurs occasionnels généreux élans, parviennent à s’animer tant la cantatrice y met de cœur, de conviction, de force expressive, avec un constant rayonnement vocal.
(…) L’idée de programmer certaines mélodies pour voix et quatuor à cordes était bonne, car la nature même de la voix de Marie-Nicole Lemieux est idéale pour dialoguer avec les instruments à cordes. Le Quatuor Psophos se montre un partenaire parfait, très musical et sensible.

Gérard Mannoni | Altamusica, 7 mars 2013

 

Dans l’excellente série Convergences dont Christophe Ghristi est le maître d’œuvre à l’Opéra National de Paris, l’Amphithéâtre Bastille accueillait Marie-Nicole Lemieux (qui aura été une irrésistible Mrs Quickly lors de la reprise du Falstaff de Verdi) pour un copieux récital de mélodies en compagnie du pianiste Daniel Blumenthal et du Quatuor Psophos.
On est frappé d’emblée par la facilité avec laquelle l’artiste passe de l’extraversion la plus extrême (…) à une concentration maximale dès qu’elle aborde la musique. Dans les six lieder d’Alma Mahler aux chromatismes prégnants et savamment agencés, elle sait créer un climat incertain entre chien et loup particulièrement suggestif. Sa tenue vocale, ses qualités de style et d’intonation et surtout une diction irréprochable, rendent à La Chanson perpétuelle de Chausson une intensité, un expressionnisme bien servis par le Quatuor Psophos.
Avec le cycle des Sea Pictures d’Elgar, Marie-Nicole Lemieux met sa vie en jeu par une puissance d’évocation, une densité poétique et un sens dramatique d’une urgence saisissante (The Swimmer), tandis que trois des Poèmes de Lekeu traduisent sous sa voix veloutée et sombre tous les états de la mélancolie (Nocturne). En bis, L’Invitation au voyage de Duparc est emportée par un souffle d’une musicalité aussi juste qu’expressive.

Michel Le Naour | Concertclassic, 7 mars 2013

Handel : Giulio Cesare

Georg Friedrich Haendel (1685-1750)
Giulio Cesare in Egitto

 

Directeur musical – Alan Curtis

 

Giulio Cesare – Marie-Nicole Lemieux
Cleopatra – Karina Gauvin
Cornelia – Romina Basso
Sesto – Emoke Barath
Tolomeo – Filippo Mineccia
Achilla – Johannes Weisser
Nireno – Milena Storti
Curio – Gianluca Buratto

 

Il Complesso Barocco

 

Paru le 4 décembre 2012 chez Naïve

 

Dans les toutes premières années du XVIIème siècle, William Shakespeare n’avait pas résisté à mettre sur scène l’impétueuse reine d’Égypte, Cléopâtre l’ensorceleuse, maîtresse de César et de Marc Antoine. Un siècle plus tard, Haendel place également la reine au centre de l’un de ses opéras les plus brillants et les plus ambitieux.

Créé à Londres en 1723 par la Royal Academy of Music, Giulio Cesare in Egitto fut écrit pour les plus grands chanteurs de l’époque. Jamais le sens du théâtre n’avait été aussi vif chez le compositeur, qui mêle irrésistiblement les genres. Jamais son génie mélodique n’avait été aussi rayonnant : la partition contient certains de ses plus précieux joyaux, comme les airs de Cléopâtre, tour à tour chants de séduction ou de lamentation. Et jamais non plus, son orchestre n’avait été aussi riche et expressif.

Puccini : Il Trittico (Zia Principessa & Zita)

 

Theater an der Wien (Vienne) | Octobre 2012

 

Straordinaria Marie-Nicole Lemieux (Zia Principessa e Zita). Vero contralto, ha mostrato una voce timbratissima e omogenea, in grado di non farsi schiacciare da certe intemperanze della direzione d’orchestra.

Angela Martin | GB Opera, 20 octobre 2012

Il Trittico | Theater an der Wien, 2012

 

« Extraordinaire Marie-Nicole Lemieux (Zia Principessa et Zita). Véritable contralto, elle a fait montre d’une voix timbré et homogène. »

GBOpera

 

Direction musicale – Rani Calderon
Mise en scène – Damiano Michieletto

Falstaff | Royal Opera House, Covent Garden, 2012

« Devenue indissociable du rôle de Mrs QuicklyMarie-Nicole Lemieux rayonne une fois de plus d’humour et de présence. »

L’Avant-scène Opéra

 

Direction musicale – Daniele Gatti
Mise en scène – Robert Carsen

 

avec Ambrogio Maestri (Sir John Falstaff), Dalibor Jenis (Ford), Marie-Nicole Lemieux (Mistress Quickly), Joel Prieto (Fenton), Carlo Bosi (Dr Caius), Alasdair Elliott (Bardolph), Lukas Jakobski (Pistol), Ana María Martínez (Alice Ford), Kai Rüütel (Meg Page), Amanda Forsythe (Nannetta)

 

L’Italiana in Algeri | Opéra national de Lorraine (Nancy), 2012

 

« Marie-Nicole Lemieux aborde pour la première fois le rôle d’Isabella et réussit d’emblée une incarnation mémorable. »

ResMusica

Direction musicale – Paolo Olmi
Mise en scène – David Hermann

avec Marie-Nicole Lemieux (Isabella), Yijie Shi (Lindoro), Donato Di Stefano (Mustafa), Nigel Smith (Taddeo), Yuree Jang (Elvira), Olga Privalova (Zulma), Igor Gnidii (Haly)